La culture japonaise : un art des saveurs et de l’esthétique
Le Neuvième Art, c’est aussi l’art de voyager, de partir à la rencontre d’autres cultures gastronomiques et d’être ambassadeur de sa propre cuisine. La notoriété du restaurant ainsi que le titre de MOF ont conduit Christophe Roure à exporter son travail à l’étranger, au Japon notamment. « J’ai été contacté par des personnes chargées des relations...
Le Neuvième Art, c’est aussi l’art de voyager, de partir à la rencontre d’autres cultures gastronomiques et d’être ambassadeur de sa propre cuisine. La notoriété du restaurant ainsi que le titre de MOF ont conduit Christophe Roure à exporter son travail à l’étranger, au Japon notamment. « J’ai été contacté par des personnes chargées des relations franco-japonaises en lien avec la cuisine et par des écoles professionnelles ». L’occasion pour le chef de donner sur place des cours à des étudiants japonais mais également de mettre en œuvre sa cuisine dans certains établissements.
Un fourmillement incessant
Un pays où Christophe Roure s’est rendu à plusieurs reprises : « Chaque voyage a duré une dizaine de jours. Une fois, j’ai été convié avec d’autres chefs pour un dîner de 1000 personnes. Chaque chef s’occupait d’un plat. Une autre fois, nous avons été reçus par l’Ambassadeur de France à Tokyo, en compagnie des chefs Régis Marcon et Thierry Marx ».
Autant d’expériences et de moments d’intensité qui ont marqué Christophe Roure et lui ont permis de se trouver en immersion au cœur de la culture japonaise. « De Tokyo, se dégagent un fourmillement incessant, un aspect très minéral. Je travaillais beaucoup le jour, j’ai donc appréhendé la ville surtout la nuit. J’ai pris le métro, le taxi, le train pour me rendre dans le Sud et j’ai été étonné par ce couloir urbain qui relie Tokyo à Osaka ».
Un univers dépaysant
Des paysages au patrimoine en passant par le rituel du thé et l’ancien marché aux poissons de Tokyo, « une ville à lui tout seul, où l’art du packaging et de la présentation prennent tout leur sens », c’est toute l’atmosphère du Japon qui contribue au dépaysement. « Je suis encore sous le charme des palais notamment le pavillon d’or de Kyoto », reconnaît le chef. Un chef d’œuvre esthétique entouré de somptueux jardins et de vieux arbustes taillés artistiquement, dans lequel Christophe Roure a bu le thé avec sa guide et traductrice.
Au cours de ses divers voyages, le chef a pu déguster des spécialités japonaises dans des lieux pour le moins insolites. « A Tokyo, avec notre accompagnatrice et les chefs Emmanuel Renault et Patrick Henriroux, nous avons mangé dans un petit restaurant situé dans un quartier de prostituées. Une cuisinière d’un certain âge nous a préparé un repas dans un carré de sable où se trouvaient des morceaux de bois, et des cubes incandescents. Elle plantait ses brochettes dans le sable plus ou moins loin en fonction de la température voulue afin de maîtriser les cuissons ». Un moment d’exception qui s’est terminé en apothéose avec l’incontournable dégustation de saké !